Cabinet Legrand
15, rue de la Demi-Lune
86000 Poitiers
Tél. 05 49 60 20 60
Fax : 05 49 60 34 01
legrand@wanadoo.fr







    ARCHIVES >  FISCAL > FISCALITÉ DES RÉSULTATS

 
Rémunérer le dirigeant d’une association
Une association peut, sous certaines conditions, rémunérer un ou plusieurs dirigeants sans perdre le caractère désintéressé de sa gestion.

La gestion désintéressée d’une association est l’un des éléments permettant d’établir son absence de caractère lucratif et donc de l’exonérer des impôts commerciaux. Elle suppose notamment que ses dirigeants soient bénévoles. Mais, dans certaines situations, ils peuvent être payés sans remettre en cause sa gestion désintéressée.

Par rémunération du dirigeant, il faut comprendre l’attribution de sommes d’argent et de tout autre avantage par l’association (rémunération des fonctions de dirigeant, d’une autre activité effective au sein de l’association ou de missions ponctuelles, avantages en nature, cadeaux, remboursement forfaitaire de frais...).

Une exception légale pour les grandes associations

Les grandes associations peuvent rémunérer un ou plusieurs dirigeants, selon le montant de leurs ressources.

Une association peut rémunérer un dirigeant si la moyenne des ressources annuelles de ses trois derniers exercices, excluant celles provenant des personnes morales de droit public, dépasse 200 000 €, deux dirigeants quand elle excède 500 000 € et trois si elle est supérieure à 1 M€. Attention toutefois car l’ensemble des rémunérations perçues par un dirigeant (y compris au sein d’un autre organisme sans but lucratif) ne doit pas excéder, en 2017, 9 807 € par mois.

L’association doit, par ailleurs, remplir certaines conditions. Ainsi, ses statuts et ses modalités de fonctionnement doivent assurer sa transparence financière, l’élection régulière et périodique de ses dirigeants, le contrôle effectif de sa gestion par ses membres et l’adéquation de la rémunération aux sujétions effectivement imposées aux dirigeants. De plus, le versement d’une rémunération doit être explicitement prévu dans les statuts et son organe délibérant doit avoir décidé son montant et ses conditions à la majorité des deux tiers de ses membres.

Une tolérance administrative pour toutes

Les associations peuvent rémunérer un dirigeant dans la limite de 1 110,20 € par mois.

Toutes les associations, quel que soit le montant de leurs ressources, peuvent rémunérer un ou plusieurs dirigeants sans perdre le caractère désintéressé de leur gestion si la rémunération mensuelle brute de chacun d’entre eux n’excède pas les trois quarts du Smic, soit, en 2017, 1 110,20 €.

Et attention, car l’administration fiscale assimile à des dirigeants les personnes qui, sans être investies statutairement, exercent néanmoins un contrôle effectif et constant de l’association et en définissent les orientations (appelées « dirigeants de fait »).

Attention : les grandes associations qui rémunèrent certains de leurs dirigeants en application de l’exception légale ne peuvent pas appliquer aussi la tolérance administrative et donc verser à d’autres dirigeants une rémunération limitée aux trois quarts du Smic.

Article du 30/03/2017 - © Copyright Les Echos Publishing - 2017

haut de page




Archives...
 FISCAL > FISCALITÉ DES RÉSULTATS

L’amortissement des véhicules d’entreprise
20/10/2023
La déduction fiscale des impayés
17/02/2023
Les atouts du mécénat pour votre entreprise
16/09/2022
Réévaluation libre des actifs
10/09/2021
Les réclamations fiscales
13/11/2020
La gestion fiscale des déficits (entreprises à l’impôt sur les sociétés)
02/10/2020
Covid-19 : les aides aux entreprises encore mobilisables
25/09/2020
Démarches fiscales de fin d’année
15/11/2019
Véhicule professionnel : les règles du jeu fiscales
13/09/2019
Le suramortissement industriel en faveur des PME
19/07/2019
La commission départementale des impôts
15/06/2018
Le crédit d’impôt apprentissage
29/09/2017
Gestion des véhicules de l’entreprise
26/05/2017
La provision pour dépréciation des immobilisations
09/12/2016
Provisions pour créances douteuses
26/08/2016
Déduction exceptionnelle en faveur de l’investissement
24/06/2016
Provisions non-déductibles et correction symétrique des bilans
09/10/2015
Déduction fiscale des investissements industriels
17/07/2015
La gestion juridique et fiscale de l’immobilier de l’entreprise
13/03/2015
CICE : les dernières précisions
05/12/2014
La cession isolée d’un bien immobilier de l’entreprise
19/09/2014
Le traitement fiscal de la provision pour licenciement
20/06/2014
La fiscalité de la provision pour litige
07/05/2014




© 2009-2024 - Les Echos Publishing - mentions légales et RGPD